21ème session du Conseil National de Sécurité Alimentaire : Le Plan National de Réponses 2025 touchera plus de 1,4 millions de personnes
Meguetan Infos

Au Mali, le premier ministre, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, le Général de division, Abdoulaye Maîga, a présidé en fin de semaine à la primature la 21ème session Ordinaire du Conseil National de Sécurité Alimentaire.
Cette rencontre importante sur le Plan National de Réponse (PNR) 2025 à l’insécurité alimentaire a réuni à la primature en plus du Ministre-Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, plusieurs membres du gouvernement et les 20 gouverneurs des régions du Mali.
Dans son discours d’ouverture, le premier ministre a d’abord fait le rappel de la situation de l’année 2024 qui, selon lui, s’est caractérisée par une pluviométrie excédentaire provoquant des inondations avec des conséquences désastreuses sur l’ensemble du pays. L’étendue et l’ampleur des inondations, dira le Général de division Abdoulaye Maïga, le commissariat à la sécurité alimentaire a mobilisé tous les moyens à sa portée et a diversifié les réponses pour venir en aide aux victimes. Toutefois, il a indiqué que la pluviométrie abondante a soulevé des difficultés à savoir : la mauvaise répartition spatio-temporelle courant juin et juillet, des contraintes d’accès aux intrants minéraux et une insécurité persistante dans certaines régions.
C’est dans ce contexte que cette session sur la réponse à l’insécurité alimentaire a été marquée par la détérioration de la situation humanitaire. Laquelle, selon le Premier ministre est exacerbé à l’insécurité alimentaire occasionnant des déplacements forcés de plusieurs ménages, la multiplication d’incidents dans certaines parties du pays engendre la détérioration des moyens d´existence tels que la perte d’emplois, les vols, les pillages de biens, accroissant davantage l’exposition des ménages pauvres à l’insécurité alimentaire. Malgré ce tableau noir, le Premier ministre a annoncé des perspectives positives, notamment dans le domaine de la production céréalière prévisionnelle du Mali qui, selon lui, est satisfaisante et estimée à 11 032 305 tonnes. S’agissant du secteur de l’élevage, le Général de division Abdoulaye Maïga a annoncé également que les pâturages et les conditions d’abreuvement du bétail sont annoncés satisfaisants avec une soudure pastorale déjà installée par endroit dans certaines zones d’élevage du pays à cause de l’asphyxie des bourgoutières.
Ce faisant, le gouvernement s’est engagé de relever les défis tels que l’approvisionnement régulier des marchés afin d’assurer la disponibilité des céréales pour la population, en particulier les plus vulnérables durant la période de soudure. D’ailleurs cette question a été largement abordée par les vingt gouverneurs devant le du Ministre-Commissaire à la Sécurité Alimentaire. Les chefs d’exécutifs des régions ont relevé la nécessité de diversifier les produits alimentaires pour une meilleure adaptabilité à l’habitude alimentaire des populations dans certaines régions. Il s’agit surtout de l’inclusion systématique de l’aliment bétail dans le Plan National de Réponse ; de la difficulté de l’acheminement de l’aide dans certaines zones enclavées du fait de l’insécurité ; du renforcement des capacités des gouverneurs dans la gestion des ONG qui interviennent en appui aux distributions alimentaires.
En bref, il est convenu que le Plan National de Réponses 2025 tentera d’apporter des solutions d’atténuation pour plus de 1,4 millions de personnes. Aussi , de faire des distributions ponctuelles de plus de 3 740 tonnes et en mettant en place des facilités alimentaires dans les six communes de Bamako et régions de Mopti, Kayes, Ségou, Sikasso . Cette intervention de l’Etat auprès des populations vulnérables sera complétée par des apports des partenaires et amis du Mali. D’ailleurs, l’un des mandats de ce Conseil National de Sécurité Alimentaire est justement d’adopté la planification de réponses au titre de l’année 2025, portant sur l’assistance alimentaire, l’appui au bétail, la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes, la mise en œuvre des activités de résilience et la reconstitution des stocks de sécurité.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
maliweb.net