Koulikoro: Le SYNACODM renforce les capacités de ses adhérents sur le régime de l’impôt synthétique
Clôture ce matin (21/12/2018) à Koulikoro d’un atelier de formation sur le régime de l’impôt synthétique à l’intention des commerçants détaillants. L’atelier vise à édifier les commerçants détaillants de Koulikoro sur les modes payement de ce régime d’impôt en vue de les inciter à s’acquitter convenablement à leur devoir citoyen. Une trentaine de personnes ont pris part à cet atelier de 5 jours est organisé par le bureau national du SYNACODEM avec l’appui du FAFPA.
Les commerçants détaillants jouent un rôle prépondérant dans le circuit du commerce général au Mali, vue la proximité directe et de croix de transmission qu’ils nouent entre la population et le reste du circuit commercial. Mais force est de signaler que le manque de connaissance des droits fiscaux cause un véritable manque à gagner pour l’économie nationale. Fort conscient de la faiblesse de rendement imposable dans ce secteur, que les responsables du syndicat national des commerçants détaillants du Mali (SYNACODEM) en partenariat avec le FAFPA a initié depuis lundi 17 décembre dernier une formation en renforcement de capacité à l’intention des commerçants détaillants de Koulikoro. Une trentaine de personnes de toutes les catégories de commerçants détaillants ont pris part à cette rencontre d’échange et d’apprentissage, portant sur la fiscalité particulièrement sur le régime de l’impôt synthétique.
Il s’agissait essentiellement d’édifier les participants sur le système d’déclaratif de l’impôt synthétique afin que ceux-ci maitrisent les rouages du payement des impôts c’est-à-dire leur droit et devoir dans ce contexte. Depuis l’instauration du nouveau régime fiscal en 2014 qui consiste aux commerçants de déclarer volontairement leur chiffre d’affaire réalisé au cours de l’année, il a été constaté énormément de difficultés pour les commerçants, liées à un manque de communication et de compréhension dans le secteur d’où le bien fondé de cet atelier.
Selon Tamba Doumbia formateur au compte du cabinet d’assistance et de formation des entreprises CAFE sarl « Cet accompagnement vise à faire comprendre aux commerçants détaillants de Koulikoro à mieux appréhender leur système d’imposition ».
Au cours des 5 jours de formation, il a été question de la présentation du système de fiscalité de façon général, les différents types d’impôts, le cadrage sur l’impôt synthétique afin que les commerçants puissent savoir de quoi il s’agit. L’aboutissement de tout cet exercice a donc été de renforcer les connaissances des participants sur « comment les commerçants doivent se prendre en matière d’impôt », en leur faisant ressortir toutes leurs obligations fiscales et les procédures qui rentrent en jeu. Il s’agit notamment de la tenue de registre de vente et d’achat, l’établissement des déclarations fiscales annuelles et la date limite du payement de l’impôt.
Selon Ibrahim Haidara vendeur de café Express « Cet atelier va nous servir dans l’exercice de nos métiers, car la rencontre nous a permis de comprendre que c’est au commerçant lui-même d’aller déclarer son chiffre d’affaire à la direction des impôts. C’est l’occasion de passer également l’information à ceux qui ne sont pas au courant du processus » a-t-il déclaré.
Pour Bafing FANE président du SYNACODEM-Koulikoro « La formation est tremplin pour les commerçants de Koulikoro pour le fonctionnement du commerce, car les leçons apprises vont dans le bon sens de nos entreprises respectives » a-t-il avoué.
Il faut signaler en effet que l’impôt synthétique est applicable aux exploitants individuels d’entreprises réalisant au plus 30 millions de francs CFA de chiffre d’affaires hors taxe.
L’impôt synthétique est la synthèse de neufs (9) impôts regroupés en une seule quotité acquittée une seule fois l’an par les petits commerçants et les petites entreprises qui ne réalisent pas plus de 30 millions de francs CFA de chiffre d’affaires par an. C’est un impôt qui est payé annuellement et il est personnel. Le délai de paiement de cet impôt va du 1er janvier au 31 mars de chaque année. Le paiement hors délai, c’est-à-dire après le 31 mars, est sanctionné par une pénalité de 25 (%) de la quotité due.