Mali : Avortements clandestins trop élevés chez les jeunes filles : L’une des causes de la stérilité féminine
L’avortement correspond à l’interruption volontaire d’une grossesse ou d’un fœtus. C’est devenu une pratique pour la plupart des jeunes filles, alors qu’il est non seulement dangereux pour la vie et la santé de la femme, mais entraine aussi beaucoup de conséquences sur sa vie future dont la stérilité féminine.
De nos jours, les grandes filles et les jeunes femmessont devenues leurs propres médecins. Ce, en se livrant à des actes d’avortement par soi-même ou par certains médecins inconscients assoiffés de gains faciles. En fait, aujourd’hui, l’avortement se pratique n’ importe comment et par n’importe qui dans les maisons, dans les hôpitaux, cliniques et même dans les hôtels ou maisons closes. Malgré les risques liés à la contraception, le nombre d’avortements ne cesse d’augmenter de jour en jour.
En effet, beaucoup de jeunes filles ignorent que l’avortement a des conséquences sur leur santé et, au finish, ceci peut même les conduire à la mort en cas de complications ou à la stérilité à vie. Or, l’avortement est un acte non autorisé dans notre pays. Mais certaines jeunes filles se cachent avec des médicaments traditionnels par peur sans se rendre compte des risques. Certaines font le mélange de plusieurs médicaments traditionnels ou modernes (comme une grande quantité de miel, boisson Coca-Cola non class, des nivaquines …) pour se faire avorter officieusement par soi-même. Certaines de ces filles sont même aidées par leurs mères et très souvent par peur des dépenses liées au traitement de la grossesse ou pour des raisons sociales. Et aussi par peur de leurs pères qui n’acceptent pas un enfant hors mariage sous leurs toits.
Aux dires d’Aminata Diakité, une mère de famille, cette pratique est plus qu’inhumaine. « Vraiment, cette pratique des filles me rend malade ; car, elle met leur vie en danger en avortant volontairement avec des médicaments non conseillés ou même avec des décoctions imaginées et préparées par elles-mêmes, par peur de leurs parents ou par la célébrité. Or, l’avortement est un acte qui tue facilement ou ça peut même amener son autrice à la stérilité totale», déplora notre interlocutrice. Le manque de communication entre les jeunes filles et leurs parentes est à l’origine de certains cas. Car, la plupart de ces filles ou jeunes femmes sont âgées de 15 à 35 ans. Selon Dr Cissé Yacouba, en cas de grossesse non désirée, l’on doit se rendre dans un hôpital pour chercher à comprendre la santé de sa reproduction. Car, l’avortement peut entraîner une hémorragie et la déchirure du col de l’utérus, des perforations utérines et même viscérales, etc. Ce qui peut amener la femme à réduire sa chance de tomber enceinte quand elle le désirera. Le seul cas de l’avortement recommandable est, par exemple, lorsqu’il est question de faire un choix médical entre sauver la vie d’une mère et celle du fœtus. «Dans ce cas, c’est la préservation de la vie de la mère qui est prioritaire », conseilla-t-il.
Les plus hautes autorités doivent prendre des sanctions sévères contre ces genres de criminalité des jeunes filles qui se généralisent de plus en plus. Et qui fait, malheureusement, de trop de victimes de jour en jour dans notre pays. C’est un phénomène, une pratique punie par la loi ; prohibée par nos valeurs culturelles, socio sanitaires, morales et, surtout, religieuses.
Niakalé Touré
Source : LE COMBAT