Réchauffement climatique: un groupe d’experts livre un rapport très inquiétant
Les plus grands climatologues et scientifiques du monde ont prévenu dans un nouveau rapport qu’il ne restait que 12 ans pour que le réchauffement climatique se maintienne à un maximum de 1,5 ° C, au-delà duquel même un demi-degré aggraverait considérablement les risques de sécheresse, d’inondations, de chaleur extrême et de pauvreté pour des centaines de millions de personnes.
Un Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a présenté son 5e rapport, commandé par les Etats lors de la COP 21. Si le monde n’agit pas de façon spectaculaire pour réduire la quantité de dioxyde de carbone libérée dans l’atmosphère, des dommages catastrophiques se produiront dans 12 ans à partir de maintenant.
Les auteurs du rapport historique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié lundi ont déclaré que des changements urgents et sans précédent étaient nécessaires pour atteindre l’objectif visé, ce qui, selon eux, est abordable et réalisable.
Le panel des Nations Unies sur le changement climatique a déclaré que l’impact du changement climatique pourrait encore être ralenti si des pays du monde entier prenaient des mesures sans précédent pour réduire leur utilisation de combustibles fossiles et libérer moins de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’air.
Le monde est actuellement plus chaud que les niveaux préindustriels.Le groupe d’experts livre un bilan très inquiétant car « le changement climatique est une réalité, avec un réchauffement planétaire de 1°C au-dessus du niveau préindustriel dû aux activités humaines ».
Alors qu’on se dirige actuellement plutôt vers 3°C, le rapport affirme que limiter la hausse du réchauffement à 1,5°C au lieu des 2°C envisagés jusqu’à présent est encore possible, à condition de mettre rapidement en place des changements profonds.
« Il s’agit d’un effort historique, associé à des transitions profondes des systèmes énergétiques, urbains, industriels et de la gestion des terres. L’ambition de contenir le réchauffement à 1,5°C demanderait d’agir plus tôt et plus rapidement que pour le limiter à 2°C », explique Valérie Masson-Delmotte, climatologue au CEA et coprésidente du 6e cycle d’évaluation du Giec.
Après les ouragans dévastateurs aux États-Unis, les sécheresses record au Cap et les incendies de forêts dans l’Arctique, le GIEC a clairement annoncé que le changement climatique se produisait déjà, renforçant ses avertissements sur les risques par rapport à des rapports précédents et averti que chaque réchauffement supplémentaire aggraverait l’impact .
Selon le rapport, tout dépend de l’action qui sera menée entre maintenant et 2030, mais l’humanité fait face à deux montagnes : « l’ampleur de l’effort à faire et l’ampleur du risque » du réchauffement climatique.
Afrikmag