Groupes armés du nord Mali : Comment loger les ex-combattants
Les combattants des groupes armés du nord peuvent à présent être cantonnés sur 8 sites auxquels s’ajoutent deux autres plus au centre du pays. Ces camps sont censés accueillir plus de 30 000 jeunes dont des milliers de jeunes filles recensés par les groupes armés signataires de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation.
Pour l’application effective du processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion(DDR), la date butoir du 15 octobre a été fixée. Le porte-parole du gouvernement, le ministre Amadou Koïta, a expliqué le 7 octobre que l’ensemble des sites sont prêts à accueillir les ex-combattants. Les 8 sites construits au Nord sont l’œuvre de la MINUSMA et ils sont repartis entre Likrakar, Ber, Tessalit, Fafa, Ilouk, Tabankort, Tin Fadimata I et Tin Fadimata II. Quant aux deux sites du centre, construits par le gouvernement malien, ils sont localisés à Gargando et à Ténenkou dans la région de Mopti. Objectif : accueillir les combattants des groupes d’autodéfense de la cette zone impliqués dans les conflits intercommunautaires.
Selon la Commission nationale de démobilisation, de désarmement et de réinsertion (CNDDR), tout est fin prêt sur les sites de cantonnement grâce à l’appui de la MINUSMA. 10 sites dont 8 construits par la Minusma et 2 par le gouvernement vont accueillir la totalité des ex combattants. La mission onusienne a mené des travaux complémentaires pour renforcer la sécurité de chaque périmètre de camp pour éviter les drames survenus lors de l’attentat contre les installations du MOC à Gao. Pour l’application effective du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion, la date butoir du 15 octobre a été fixée.
Au total, 32 908 ex-combattants dont 29 028 hommes et 3 880 femmes ont été enregistrés par les autorités. Parmi eux, 13 019 candidats sont proposés à l’intégration et 4 998 postulants à la réinsertion. Pour l’instant, 14 891 ex-combattants enregistrés n’ont pas opté, ni pour l’intégration, ni pour la réinsertion. Mais lors des opérations de cantonnement, chaque combattant éligible au programme pourra confirmer ou infirmer son choix définitif par rapport aux deux options offertes. Selon la CNDDR, de nombreuses armes ont été enregistrées dont 5 943 PM, 3736 carabines, 990 mitrailleuses, 473 pistolets, 225 roquettes, 490 armes lourdes, 6 missiles 122,4 mm, 39 IED, 3 177 grenades, 201 obus, 85 790 munitions de petit calibre. Ces données sont censées évoluer, puisque des groupes armés n’ont pas fourni toute la liste de leurs combattants.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain